Les eaux de surface

Les eaux de surface

Les eaux de surface

Sur les cartes de la commune des années1960/1970, on compte une quinzaine de ruisseaux modestes ou tumultueux, ils changent parfois de nom et de physionomie au fil du temps, certains sont busés, quelques-uns ont disparu en modifiant le paysage. Les plus importants sont celui d’Escource, le Chané et le Canteloup. Ils sont essentiellement regroupés à l’Ouest-Sud-Ouest de la commune : le point le plus bas en direction de la mer. La partie Nord est beaucoup moins irriguée, mais dans l’ensemble, le territoire est plutôt humide.

« J’espère que l’exécution du plan que vous avez élaboré mettra fin à ces inondations continues qui nous causent tant de dégâts…» C’est en ces termes que s’adresse M. Soulan, maire d’Aureilhan en1952au maire dePontenx.

En effet depuis toujours, le ruisseau d’Escource inonde les fonds qu’il traverse, ce qui infirme en partie la responsabilité que l’on accorde à ce sujet aux travaux d’assainissement du plateau Sabres-Solférino… Mais le flux supplémentaire qui arrive de Sabres dans le ruisseau d’Escource, alors que le régime des pluies est exceptionnel, aggrave la situation : les eaux ne s’évacuent plus normalement dans le lac d’Aureilhan. Les riverains, dont les propriétés s’ensablent, faisant suite à une longue liste de doléances, adressent une pétition au préfet en1950, puis en52.Il diligente une étude qui amène à des travaux pour limiter l’ensablement de l’embouchure du ruisseau cause de ces débordements. On reconstruit les anciens barrages et on en installe d’autres pour remonter le niveau de l’eau, on tente de fixer le lit du ruisseau à son embouchure pour éviter l’ensablement et faciliter les écoulements. En attendant l’exécution de ces travaux, les pompiers forestiers dePontenxsont employés à quelques ouvrages provisoires pour améliorer l’écoulement des eaux sur les trois communes concernées. Ensuite, les digues sont rehaussées de 40 à 60 centimètres en amont du pont de Gilles sur 400 mètres.

L’histoire de l’étang artificiel créé en 1763 sur le Canteloup dans une dépression de terrain, nous est connue par celle des forges. Son insertion dans notre réseau hydraulique n’est pas sans influence sur ce dernier, particulièrement sur les fonds bas qu’il dessert. Hélas, sa surface n’est plus que de trois hectares, soit dix fois moins qu’à sa création. Il est difficile de le nettoyer sans interférer sur l’équilibre si fragile du lac d’Aureilhan

Le barrage en arc de cercle dont les extrémités prennent appuis sur le pont que nous connaissons, est installé en1836, construit en pierre des Landes, il est pourvu de deux vannes et transformé en1870. De gros travaux de rénovation à l’identique sont entrepris en1953, car le barrage n’était plus étanche depuis longtemps. La centrale électrique continue d’alimenter le quartier des forges jusqu’en1960, au moins. De nouveaux travaux importants en2010sur la centrale dont on change la turbine et la conduite permettent de la faire fonctionner à nouveau.

L’étang est un lieu privé où la baignade est interdite, mais il nous reste le plaisir des yeux depuis que la Cie des Landes entretient et réhabilite les lieux tels que dans leurs meilleurs moments.

Traditionnellement, on brûle toujours un radeau sur le lac la veille de la Saint-Jean. L’étang confère une ambiance romantique, magique, aux lieux, c’est un cadre exceptionnel qui nous est ainsi offert.

Aborder ici le sujet du canal des Grands Lacs peut surprendre, mais à travers la Cie des Landes, le transport des matériaux par voie d’eau nous concerne. La première tentative de canal navigable par le courant de Sainte-Eulalie en1834sera un désastre coûteux, et pourtant… En1919, Le conseil municipal de Mimizan adresse une supplique à l’Inspecteur général pour la remise en circulation de « …La canalisation du courant de Sainte-Eulalie, que les Américains ont rendu en partie flottable, puissant attrait touristique, immense intérêt économique…» Il est vrai que le coût prohibitif du transport par train amène à réfléchir, mais le propos était pour le moins optimiste.