Les eaux domestiquées

Les eaux domestiquées

Les eaux domestiquées

Le premier texte qui signale un important moulin doté de nombreuses meules sur le courant date de1281(celui de Saintrosse), mais nul ne doute que les premiers moulins à eau soient bien antérieurs à cette date. Ici, ils fonctionnent essentiellement par la force hydraulique, bien qu’un moulin à « voiles » (vent) soit signalé à Saint-Paul au XVIIIe siècle, comme nous le prouve un dessin de1789 qui y montre un moulin entoilé.

Sous l’ancien régime, les moulins sont propriété de la noblesse ou des communautés ecclésiastiques, voire du roi. Ensuite, ils se démocratisent. Le moulin de Gombault au Pountras sur le ruisseau des Forges, dit moulin de Violaba, est le moulin seigneurial, ce qui interdit d’en installer un autre sur la commune jusqu’à l’abolition de ces privilèges et bien au-delà en ce qui nous concerne, le seigneur n’hésitant pas à joindre une clause à ses baux obligeant le preneur à faire moudre ses grains à ce moulin exclusivement. 

Diétrich, envoyé par Necker en 1784précise «Un moulin, à deux paires de meules, placé à côté de cette usine (la forge) lui enlève la moitié de son eau, ce qui la fait chômer quand les eaux sont basses, il serait facile de remédier à cet inconvénient en plaçant ce moulin en dessous de la forge».  Car, « par une ridicule vanité, MM. de Gombault voulurent le réunir aux autres usines situées au-devant de leur château ». Il sera donc déplacé, puis démoli en 1840parla Cie des Landes. La cantine des ouvriers, précédemment maison du meunier, est appelée « la maison du moulin »et Éloi Pallas charpentier, trouvera en faisant des travaux, un moisage en chêne (étayage d’un puits) parfaitement conservé appartenant à ce moulin, qui d’après les « deux paires de meules » était important. Le Dr Clavé, au début du XXe siècle précise qu’il existe: « Des moulins, au moins six, sans doute plus : ceux de MM. Gombault, Cursan (La Barde), Dupuyau Bertrand… »

Le moulin de Labrit, dont on voyait encore les ruines en1978sur le ruisseau du même nom est encore signalé sur nos cartes contemporaines, comme le moulin de La Barde, en limite de Saint-Paul sur le ruisseau d’Escource. Juste après le Not, tout au nord de la commune, on retrouve aussi un moulin sur le ruisseau d’Esleys dit« de Saintrosse »,au dessus du lieu dit Capbat de la Sègue. C’est le plus ancien cité dans la paroisse dePontenxoù il était imposé, certains pensent qu’il se trouve aujourd’hui sur la commune de Parentis.

Au début du XIXe les moulins se multiplient puis disparaissent 50 ans plus tard. Leur destruction aura des conséquences fâcheuses sur le débit des rivières qui ne sont plus entretenues par les meuniers, les retenues d’eau sont détruites, les berges s’effondrent et sont inondées. Il y avait plusieurs moulins sur l’Escource, leur disparition coïncide avec les plus grandes crues de ce ruisseau capricieux.

Les lavoirs

En2010, la commune fait restaurer le lavoir municipal, à l’entrée du bourg, à gauche sur la route de Parentis, on ne connait pas son origine, mais selon les anciens, « il est là depuis toujours». Celui situé derrière la boulangerie a été construit par un réfugié alsacien en1939,pour les besoins de nos 1 400 réfugiés. Tous les deux sur le Chané, ils sont situés sur des propriétés privées. Auparavant, grâce aux nombreux cours d’eau qui quadrillent le territoire, chaque quartier, presque chaque famille disposait de son lavoir privé.

La piscine

Quelle fierté pour les Pontenais en1985, quand on inaugure en grandes pompes le parc Rundhal : parc, tennis et surtout la piscine flanquée de sa pataugeoire ! Hélas, on s’aperçoit rapidement qu’elle coûte cher, autant pour la maintenance que par l’obligation d’entretenir un maître nageur, puis la fréquentation diminue, car les piscines privées, nombreuses àPontenxprennent le relais. On hésite, puis on la ferme non sans regret en2007.